SYMPHONIE POUR UN FLEUVE
Un paysage remarquable découpé par une autoroute et encadré par des bâtiments qui lui tournent le dos. Le territoire en question est un assemblage de monophonies. Leurs notes, lâches et sans arrangement, gaspillent l'immense opportunité que représente ce lieu. Notre proposition consiste simplement à regrouper ces notes de manière à ce qu'elles aient du sens. Pour qu'elles puissent résonner ensemble. Pour qu'elles se transforment en musique. Pour qu'elles deviennent symphonie pour un fleuve.
Nous interprétons le territoire comme une partition :
Les lignes
Tantôt parallèles, tantôt discontinues, traversent le site du nord au sud. Ce sont le Blvd. de Sainte-Anne, le Blvd. Saint Laurent, l'avenue, qui n'est plus une autoroute, Dufferin-Montmorency ; et la bande fluviale. Entre l'existant et notre vision pour l'avenir, un changement fondamental : nous redonnons à l'humain le rôle principal dans l'utilisation des berges. De manière conciliatrice, mais réaliste, nous ne proposons pas la suppression du flux de véhicules, mais une réorientation de celui-ci. Cette réorientation consiste à adopter seulement deux voies pour chaque direction ; à réduire la limite de vitesse à 40 km/h ; à remplacer les bretelles, qui donnent à la voiture le pouvoir de changer de direction à pleine vitesse, par des retours et des accès cohérents avec la nouvelle limite ; et à mettre en place des traversées non seulement en dessous de la route, mais aussi au même niveau et au-dessus, en fonction de l'intérêt paysager de chaque lieu.
Dans les interlignes
Le pâté des maisons, qui auparavant s'orientait uniquement vers le Blvd de Sainte-Anne, se penchera sur le nouvel axe, le Boulevard Saint Laurent : un lieu pour le prosaïque, pour les déplacements quotidiens, soulignés par la densification et la diversité des usages qui animeront les rives.
Un pas de plus vers le fleuve, entre le Blvd Saint Laurent et l'avenue, nous proposons une bande parsemée de mobilier et d'équipements qui soutiennent diverses activités : aires de jeux, gymnases en plein air, amphithéâtres, pavillons pour les marchés et usages éphémères, cafés, fleuristes, toilettes, serres, jardins potagers, parmi tant d'autres. À cette bande ou interligne, nous donnons le nom d'Énergie.
Parallèlement à l'avenue, se déplace le tramway, qui part du Pôle D'Estimauville jusqu'au Parc de la Chute Montmorency et retourne par le Boulevard de Sainte-Anne, desservant les flux quotidiens de grande échelle, auparavant assurés uniquement par l'autoroute. En traversant l'avenue Dufferin Montmorency, dans l'une des traversées proposées, nous arrivons à la bande de Contemplation, où sont répartis des belvédères, des pelouses qui conforment des temporalités différentes de celles que nous avons déjà parcourues. Le contact avec le cours d'eau est amplifié par la mise en place de places flottantes, de bateaux-maisons, de bateaux-restaurants, de quais et d'amarres dans les tronçons où la bande de terre est plus étroite.
(Tiré du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
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- Perspective
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- Plan d'implantation
- Plan
- Axonométrie
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- Schéma
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