FLUX RIVERAIN
Le Littoral Est n'est plus littoral. Depuis des décennies, l'autoroute défigure la berge de Beauport et occupe l'entièreté de l'espace côtier. Autrefois ancrées dans la présence du fleuve, les communautés doivent se contenter d'un lien visuel ponctuel vers celui-ci.
Une transformation de cette façade maritime s'impose; à partir des richesses existantes, il faut se nourrir du fleuve et de ses sédiments pour repenser les modes de vie et de mobilité. À la manière des sédiments qui se déposent en couches successives pour nourrir les écosystèmes, notre approche consiste à redonner au fleuve sa berge et à réorganiser le site à partir des communautés qu'il rassemble, tant humaines, matérielles, qu'écologiques.
Cette approche s'ancre dans un premier temps par la libération des berges de la présence de l'autoroute et par la rationalisation des axes de mobilité. La redirection de la circulation vers le boulevard Sainte-Anne est une opportunité de le consolider comme axe structurant : il est réaménagé pour accueillir une voie de tramway reliant le centre-ville de Québec et l'île d'Orléans, facilitant le transit tant citoyen que touristique. Les personnes qui y circulent traversent un tronçon de ville revitalisé ; les mares d'asphalte et les sites industriels ont fait place à des logements, des commerces et des services accessibles dans un front bâti structurant. Les stations de tramway agissent comme des ancrages le long de l'axe, qui dispose d'ailleurs de larges trottoirs : le boulevard devient une place publique linéaire accueillant une vie communautaire renouvelée.
Pendant ce temps, une lente sédimentation s'opère sur le littoral. La marée et les courants du fleuve forment des strates ondoyantes sur la berge. Un corridor écologique longeant la côte émerge et relie le Domaine du Maizeret aux chutes Montmorency. Ces nouvelles strates de végétation luxuriante, de buttes verdoyantes et de battures effervescentes sont traversées tantôt par les rivières parcourant le territoire, tantôt par de nouveaux accès aux berges, formant des corridors reliant l'arrière-pays et les quartiers côtiers au littoral. Ces courants agissent comme des vecteurs de rencontre, transportant des êtres vivants, des sédiments et des récits afin de les connecter entre eux.
Finalement, faisant écho aux anciens moulins de Beauport, six pavillons multifonctionnels sont déposés à travers le territoire. Tous reliés à une station de tramway, ces moulins de culture, de sport et de savoirs sont alimentés et actionnés par le flux de citoyens et de visiteurs. Ils animent et stimulent un axe culture-nature le long du boulevard Saint-Anne qui replace le Fleuve au coeur de la culture de Beauport et transforme la notion d'accès en une connexion bien plus que physique.
Les riches sédiments du Fleuve se déposent comme autrefois sur la côte de Beauport. Comme l'eau, la culture et la nature percolent et pénètrent les différentes couches de ville. Les erreurs du passé sont réparées, le Fleuve guérit et la ville de Québec se dote d'une porte d'entrée noble à l'image de son histoire. Le fleuve reprend sa berge, et les citoyens leur fleuve. Le Littoral Est redevient littoral.
(Tiré du texte du concurrent)
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- Planche de présentation
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- Extrait de planche
- Perspective
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- Plan d'implantation
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- Coupe
- Coupe
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- Schéma
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