SAINT-LAURENT LE FILON
INTRUSION MONTÉRÉGIENNE AU COEUR DU TERRITOIRE URBANISÉ
Le Filon poursuit une ambition plus vaste que sa propre échelle spatiale, soit celle de devenir un maillon structurant d'un corridor de biodiversité à grand déploiement reliant le parc d'Oka au mont Royal, et éventuellement, l'ensemble des collines montérégiennes. Ces formations géologiques constituent les principaux éléments de relief de la plaine du Saint-Laurent, en plus d'être de hauts lieux identitaires et d'importants noyaux de biodiversité.
En observant le premier segment montérégien, situé entre le parc d'Oka et le mont Royal, on remarque une grande fragmentation des habitats au sud de la rivière des Prairies. Le corridor de biodiversité de Saint-Laurent devient l'opportunité de renforcer une première section de ce lien manquant, d'introduire un filon de vie à travers la ville.
LE FILON DE VIE
S'inspirant des formations montérégiennes, l'identité formelle du corridor s'appuie sur une série d'intrusions rocheuses modifiant la topographie du sol et engendrant la création de monticules et de dépressions. Elles se métamorphosent à travers l'espace et deviennent un élément de repère continu qui structure, organise et définit chaque section du corridor. Réinterprétées et réappropriées, ces intrusions rocheuses sont visibles à plusieurs échelles, que ce soit celle du petit animal, du piéton, de l'automobiliste, et même d'un avion.
Du renouveau créé par l'intrusion rocheuse émergent les quatre couches vitales constituant le filon :
La végétation, plantation d'espèces indigènes nécessaires à la restauration d'habitats fauniques et participant à la qualité de vie et au confort des citoyens;
L'eau, réintroduite à plusieurs échelles, notamment par le prolongement du ruisseau Brook ou par la création de milieux humides et de zones de rétention d'eau;
Les habitats fauniques, intrinsèquement liés à la présence de végétation et de milieux humides, mais aussi à la réintroduction d'abris, de dortoirs, de nichoirs, de passages et de stations d'alimentation adaptés aux besoins de chaque espèce ciblée par le programme;
L'expérience humaine, améliorée par un contact renouvelé avec la nature, la consolidation de lieux identitaires et la création de nouveaux parcours actifs.
UNE CONNECTIVITÉ FONCTIONNELLE AVANT TOUT
Les interventions mises de l'avant pour alimenter le filon visent une connectivité écologique fonctionnelle et non seulement structurelle. Elles permettent un déplacement de la faune en tenant compte de la distance maximale de déplacement des catégories d'espèces ciblées (de friches, de milieux humides, forestières et généralistes), de leurs besoins en habitat et des obstacles qui fragmentent le territoire.
Définie à partir des résultats du portrait de la connectivité écologique du territoire, la zone générale d'intervention identifiée vise à créer une redondance de tracés et d'habitats, de façon à favoriser la fonctionnalité, la stabilité et la résilience du corridor à long terme. Les interventions proposées préservent les atouts et comblent les lacunes de chaque secteur, en maintenant et en améliorant les habitats présents ou en restaurant les milieux fragmentés.
(Tiré du texte du concurrent)
Cette proposition se distingue par sa démarche à l'échelle du très grand paysage, un parti pris fort qui donne une signature et une ligne directrice claire au concept. La superposition des différents enjeux du programme sur le territoire est bien exprimée. L'équipe a habilement synthétisé son approche en quatre grandes typologies de traitement de l'espace. Celles-ci semblent bien dosées et réparties dans le parcours à l'échelle du corridor et constituent une bonne base, simple et méthodique, qui pourra évoluer. Le plan d'ensemble intègre l'ensemble des zones d'intervention en lien avec les attributs naturels du territoire, sans se limiter au découpage des sites, une approche cohérente dans le cadre d'un plan directeur et d'un corridor de biodiversité. Il est également noté que le volet écologique est bien développé et la bonification du ruisseau est appréciée.
Les membres du jury questionnent toutefois le choix de l'intrusion rocheuse comme élément liant et identitaire du concept. La roche ou le monticule, bien que leur caractère naturel soit apprécié, n'apparaissent pas comme une spécificité du territoire laurentien, auquel on attribue un passé agricole et non un sol rocheux. Il en résulte une topographie fictive et potentiellement déconnectée du territoire. Le jury souligne également une crainte que le filon rocheux devienne une barrière pour la micro-méso-faune, en termes de connectivité écologique. L'intégration d'un élément répétitif et ponctuant le parcours est une composante forte du concept, mais cette réponse formelle (ou ce fil conducteur) pourrait être raffinée.
Le jury souhaitera mieux comprendre, à l'étape 2, la matérialisation et l'intégration concrète des typologies d'espace sur le territoire en réponse aux éléments programmatiques ciblés. Enfin, l'expérience et l'appropriation citoyenne des lieux doit aussi être davantage exprimée; l'humain devant participer au paysage et se sentir interpelé.
(Tiré du rapport du jury)
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- Planche de présentation
- Planche de présentation
- Perspective
- Planche de présentation
- Carte de site
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- Axonométrie
- Perspective
- Schéma
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